Curage de canalisations : nettoyage haute pression et entretien préventif

À la différence d’un simple dégorgement qui perce le bouchon pour rétablir l’écoulement, le curage canalisations vise à nettoyer la longueur du réseau pour supprimer la cause : dépôts de graisses, boues, tartre et débris.

• Décapage haute pression avec buse auto‑tractée (pénétrante/rotative selon le cas).
• Détartrage progressif pour retrouver la section utile du conduit.
• Rinçage de contrôle à grand débit + inspection caméra si besoin.

Résultat : débit stabilisé, moins de récidives, réseaux prêts pour la charge (cuisine, buanderie, pluviales). En copropriété et en restauration, l’opération s’intègre idéalement dans un plan d’entretien consigné (métrage, pression, buse, observations caméra) afin d’ajuster la fréquence et d’optimiser les coûts.

Le choix de la buse conditionne l’efficacité du curage haute pression. On adapte la géométrie et la poussée au diamètre et à la nature des dépôts.

• Pénétrante : perce les bouchons compacts (graisses figées, amas de fibres) pour rouvrir un passage.
• Rotative : balaye les parois et décolle uniformément les dépôts organiques.
• Détartrante : traite les conduites calcifiées (fonte/PVC ancien) avec un décapage contrôlé.

La pression et le débit sont réglés pour préserver les assemblages et éviter tout déboîtement. On termine par un rinçage prolongé qui évacue les résidus sur la longueur travaillée.

La fréquence dépend de l’usage et de l’historique des pannes. L’objectif est d’anticiper l’encrassement avant qu’il ne redevienne bloquant.

• Copropriété : tous les 12–18 mois sur colonnes sensibles (cuisine/horizontales).
• Restauration & métiers de bouche : 3–4 passages/an + contrôle des bacs à graisses.
• Sites techniques (laveries, ateliers) : planning affiné selon la charge réelle.

Tenez un registre d’intervention (métrage, buse, pression, photos caméra) : il sert de base à la traçabilité pour le syndic, la gérance ou l’assurance, et permet d’optimiser le budget annuel.

En urgence, on réalise d’abord un dégorgement pour lever le bouchon et rendre le réseau utilisable. Une fois la situation stabilisée, on programme le curage pour nettoyer les longueurs et éviter la récidive.

1. Dégorgement : furet/HP ciblé pour rouvrir le passage et sécuriser l’usage.
2. Curage : décapage haute pression des parois + rinçage final.
3. Caméra en cas de doutes (contre‑pente, racines, fissures, déboîtements).

Cette séquence réduit les interventions répétées et prolonge la durée de bon fonctionnement du réseau.

Le contrôle vidéo valide la qualité du curage et localise d’éventuelles anomalies : contre‑pentes, raccords déboîtés, intrusion de racines, fissures.

• Traçabilité : rapport horodaté avec métrage et captures.
• Aide à la décision : curage correctif, chemisage, reprise ponctuelle.
• Prévention : planification d’un prochain passage avant seuil critique.

En sites sensibles, ce rapport facilite les échanges avec la gérance/le syndic et évite des travaux mal ciblés.

Un entretien simple et régulier allonge l’intervalle entre deux curages et limite les pannes.

• Collecter les graisses en cuisine; ne pas les verser à l’évier.
• Installer des grilles de bonde et nettoyer les siphons.
• Rincer périodiquement à l’eau chaude après usage intensif.
• Éviter les lingettes et corps étrangers.
• Programmer un curage préventif sur les tronçons récurrents.

En commerce (restauration, coiffure), vérifiez la conformité et contractualisez un entretien périodique pour éviter les fermetures forcées.

Une préparation soignée accélère le chantier et réduit la facture.

• Libérer les trappes de visite et l’accès aux WC, éviers, regards.
• Sécuriser l’alimentation d’eau et les prises électriques proches.
• Indiquer l’historique (récidives, travaux récents, zones fragiles).
• Prévoir le stationnement pour le véhicule HP si possible.

Ces mesures évitent les pertes de temps et améliorent la qualité du résultat final.

En copropriété ou parc d’actifs répartis, regrouper les interventions par cage, bâtiment ou îlot crée des économies d’échelle et améliore la traçabilité.

• Planifier les tronçons prioritaires selon l’historique de pannes.
• Mutualiser les déplacements et la mise en œuvre HP.
• Consigner les métrés, buses, pressions, captures caméra pour suivi.

Un devis clair avant travaux et un compte‑rendu après curage aident à piloter le budget annuel et à prévenir les urgences.