Curage haute pression : en quoi est-ce différent d’un simple dégorgement ?
Publié le 10/08/2025 · 8 min
Le dégorgement vise à percer ou déplacer le bouchon responsable d’un refoulement. C’est une solution efficace pour rétablir l’usage, mais elle ne traite pas toujours l’origine de l’encrassement. Le curage, lui, nettoie le réseau sur la longueur : la pompe haute pression propulse l’eau à fort débit via des buses adaptées qui décollent les graisses, réduisent le tartre et entraînent les boues vers l’aval. Les parois retrouvent une rugosité plus faible, ce qui limite les accroches futures.
Un curage se prépare comme une opération technique : choix du point d’attaque, pression, type de buse, nombre de passes, rinçage final. Quand la configuration le permet, une inspection vidéo avant/après documente l’état du réseau, met en évidence une contre-pente ou une fissure et sécurise les décisions futures. Résultat : moins d’urgences, des réseaux plus stables et un budget mieux maîtrisé pour la copropriété ou l’exploitant.
En pratique, on privilégie le dégorgement pour lever une urgence localisée, puis on planifie un curage si les dépôts reviennent, si les appareils gargouillent régulièrement ou si les odeurs persistent. Dans la restauration et les établissements recevant du public, un contrat d’entretien annuel ou semestriel est souvent la meilleure stratégie pour concilier hygiène, conformité et continuité d’activité.
Plan d’entretien préventif : quelle fréquence pour copropriétés et restaurants ?
Publié le 22/07/2025 · 9 min
La fréquence dépend du type d’activité, du diamètre des conduites et de l’historique des incidents. Dans une copropriété standard, un curage tous les douze à dix-huit mois stabilise l’écoulement, surtout lorsque les colonnes sont anciennes. Pour un restaurant, la production de graisses et de résidus impose une approche plus soutenue : trois à quatre passages par an sont courants, avec contrôle des bacs à graisses et nettoyage des sections critiques. Les sites à forte saisonnalité gagnent à prévoir un passage renforcé avant et après les périodes de pointe.
La traçabilité est déterminante : un registre mentionnant date, zone traitée, métrage estimé, pression, buse utilisée et observations caméra permet d’ajuster les prochaines interventions, de justifier la conformité auprès d’un bailleur, d’un syndic ou d’un service d’hygiène, et d’impliquer les occupants. Des gestes simples réduisent considérablement l’encrassement : récupérer les graisses de cuisson, ne pas jeter de lingettes, poser des grilles de bonde, rincer à l’eau chaude après usage intensif.
Enfin, le budget se maîtrise mieux en planifiant. Un curage groupé par cage d’escalier ou par îlot de commerces limite les déplacements et crée des économies d’échelle. L’objectif n’est pas de multiplier les passages, mais de trouver le rythme juste pour éviter les urgences coûteuses. Après quelques mois d’historique, la plupart des sites convergent vers un plan stable, sans surprise et avec des réseaux visiblement plus sains.
